Stendhal nous avait légué un début de roman, Le Rose et le Vert. Nicolas Saudray l'a revu et mené à bien.
Un homme extraordinaire, que Stendhal a connu, Traugott, rabbin et banquier à Brunswick en Allemagne, a entrepris de réconcilier les juifs et les chrétiens. Il donne à sa fille, la pétulante Minna, mission de poursuivre son oeuvre. Déçue cependant par ses soupirants allemands, cette belle et riche demoiselle vient à Paris pour se marier.
Elle tombe sous le charme de Napoléon dit Léon, fringant officier, fils d'un maréchal de l'Empire et adversaire des Bourbons. Mais elle lui reproche, peut-être à tort, de l'aimer pour ses millions plutôt que pour elle-même. À vrai dire, Léon se croit au-dessus de l'amour.
Et voici que Stendhal lui-même, écrivain mûrissant et dépourvu de lecteurs, devenu une figure de son propre roman, s'éprend de sa ravissante créature et la dispute à l'élégant cavalier.
Des acteurs authentiques complètent le ballet : le roi Jérôme Bonaparte, James de Rothschild, la capricieuse duchesse d'Abrantès...
Ainsi se déroulent, parfois charmants, souvent cruels, les jeux de l'argent, de la religion et de l'amour. A l'instar de Stendhal, les personnages sont partis à la chasse au bonheur. Elle les mènera jusqu'en Alger la Blanche, convoitée par les ministres de Charles X.
Romantique et railleur à la fois, ce livre se situe au confluent de trois courants : juif libéral, napoléonien et stendhalien.
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