Noël en Provence commence le 24 décembre
par la cérémonie du Gros Souper, lou Gros Soupa,
que décrivent Mistral dans Mémoires et récits,
Marie Gasquet dans Une enfance provençale, et nombre
d'observateurs régionaux ou étrangers.
Plus qu'un long repas maigre, le Gros Souper est un
ensemble complexe de gestes, de symboles, de pensées à
respecter avant la messe de minuit.
Que reste-t-il de cette tradition séculaire ?
Les enquêtes orales conduites à travers la Provence
montrent qu'il y a un attachement certain pour
cette coutume mais qu'elle a évolué au fil du temps
et selon les régions.
Désormais aucune étiquette rigoureuse ne fixe
le déroulement de la soirée. Un copieux repas maigre
fait avec les produits du terroir, qui s'achève
par une profusion de desserts, constitue l'essentiel
du Gros Souper et son intérêt.
Pour ce repas familial, on refait chaque année les plats
traditionnels du village sans lesquels «on ne ferait pas
Noël» : ainsi autant de villages, autant de plats.
Et les cuisinières de livrer leurs vieilles recettes.
Le Gros Souper est mort, vive le Gros Souper !
La richesse du sujet tient à cette confrontation
entre le récit livresque et oral, dans l'étude d'une
évolution permanente et d'une diversité régionale.
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