«J'ai compris une chose avec les greniers : ils sont comme les estomacs, plus on en met, plus on peut en mettre...
Mon grenier est une panse ouverte dans laquelle macèrent les choses mortes, vivantes, douces, amères, chatoyantes, invisibles, qui poinçonnent ma vie.»
Conformément aux diktats de notre temps, la narratrice voudrait remplir son existence et sa tête de choses à faire, à dire, à apprendre et à vivre.
Pour y parvenir, elle remplit son corps, comme un grenier qui la protège de l'angoisse du vide et sur lequel elle peut enfin régner en maître. Maîtriser sa vie, voilà sans doute à quoi elle aspire, plutôt que d'être la maîtresse d'un homme marié dont les absences et les mensonges la déstabilisent.
Monologue en équilibre fragile, sur le fil du rasoir, Le Grenier met en scène une femme qui puise au fond d'elle-même les forces vives dont elle a besoin pour guérir ses blessures et apprendre à composer avec la réalité.
Une écriture vibrante, un style rapide, des mots crus et doux, un premier roman plein de folie, de colère et de poésie.
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