Transcrire les pensées d'une matinée, saisir un présent qui est déjà du passé, c'est la gageure que tient ce récit. L'auteur se livre à ses passions : l'amitié, la politique, l'amour d'une mère et d'une femme, l'absurdité «d'un monde sans évasion possible où il faut se battre pour une impossible évasion», le mystère de l'écriture.
Par goût du paradoxe, Jean Cocteau disait : «Je veux bien exposer mais non m'exposer.» Ami du poète, Louis Nucéra nous donne une littérature de péril où il s'engage totalement.
On le verra suivre à la trace le révolutionnaire Gérard Tilleu, ivre d'absolu mais sans illusions. On le verra aux prises avec un fils qui cache son désarroi sous un masque d'insolence, dans l'espoir de donner force à ses faiblesses. Pour ce fils, il incarne l'ordre établi : ce que l'auteur combat, à l'image de Gérard Tilleu, mais avec un scepticisme déchiré. A quoi sert donc la tendresse si elle ne comble pas le fossé entre les êtres ? A quoi sert la lutte de Gérard Tilleu ? Une profonde mélancolie se dégage de ce livre dont le narrateur s'efforce, tel un greffier, de ne rien perdre de ce qu'il entend en lui, et autour de lui...
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