D'abord, le gosse du Polygone existe-t-il ?
Ne crois pas ce que tu entends. Le gosse du Polygone existe à l'infini. C'est une vie qui ne vieillit pas, une envie qui ne faiblit pas. Il est multiple, ce gosse, il énerve, fait peur parfois, étonne et n'aime pas l'école.
Le gosse du Polygone, on tombe dessus au détour d'une rue. Il nous regarde, craintif ou agressif, jamais indifférent.
Il est ici et là. Aux deux bouts d'un territoire dont il surveille les entrées et les sorties. Il faut le saluer. Il faut les saluer. Car ils sont souvent courtois malgré quelque timidité. Vouloir en connaître tous les contours est présomptueux. Les survoler est suffisant : ce sont des voyageurs.
Voilà de singulières rencontres, semble dire Eric Faure.
Enfin, ce monde résonne de musiques, de cris et de détonations. Il résonne de souvenirs et d'angoisses. Le gosse baigne dans un chaos paisible que nul drame ne parvient à étouffer.
Mais il y a plus que la simple découverte d'une innocence enfantine dans cette petite errance poétique. Il y a, derrière le quotidien habité d'images et de sons, une voix absente, cette voix qui ouvrirait définitivement le gosse du Polygone vers l'adulte du dehors : la voix du père.
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