Le « Gai savoir » des éducateurs
Éloge des « transparents »
Chroniques et récits
Au milieu des murs de pierres sèches de son pays natal, murs propres à retenir la terre et l'au, mais aussi murailles de toutes sortes inventées pour chasser la vie, l'auteur engage une méditation sur son métier d'éducateur, ses grandes rencontres, ses réussites et ses déceptions. « Le peuple, écrit Simone Weill (1909-1943), a besoin de poésie comme de pain. Non pas la poésie enfermée dans les mots ; celle-là, par elle-même, ne peut lui être d'aucun usage. Il a besoin que la substance quotidienne de sa vie soit elle-même poésie. » Mais cette poésie est aussi politique. Le « gai savoir » dont il s'agit dans ces chroniques rejoint le tragique de Frédéric Nietzsche, mais plus encore les poèmes des troubadours occitans du XIIe siècle, chantant à mi-voix dans le « trobar clus », des bribes de sens qui résistent aux « prêts-à-penser » du moment.
« L'auteur s'adresse à plusieurs générations, à celle dont il a lu les livres et croisé les hommes, à celle dont il pense qu'ils ont la mémoire suffisante pour accueillir les souvenirs d'hier, ceux d'un éducateur d'aujourd'hui ; il parle des anciens qui ont fait son histoire, de ceux, plus jeunes, qui peut-être accueilleront les moments arrachés au temps, les pierres détachées du lierre. Il en faut et il en donne, pour que chacun puisse à son tour baliser son chemin. Beaucoup de thérapeutes dans ce livre, beaucoup d'éducateurs, quelques amis, des hommes qui ont cru aux hommes, des pères, un frère, des lieux aussi, des moments où l'émotion s'enfuit, dans des interstices où la pierre et les livres ont ménagé des espaces d'ombre et d'évasion. »
Patrick Macquaire
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