Le fils du printemps
Parfois les choses coïncident avec l'idée qu'on s'en fait, parfois non. En fait, presque jamais, mais alors le temps à déjà passé et on s'intéresse à d'autres choses qui relèvent d'une autre famille d'idées. Il n'a même pas voulu savoir si ce serait un garçon ou une fille... Il serait un père, désormais, ce qui ennoblit toujours une biographie. Il sera un excellent père, il en est certain : il fera de son enfant l'arène de sa vision du monde.
Le père du petit Felipe n'a pas de nom, il a été hippie, a fait du théâtre, est un écrivain qui accumule les refus d'éditeurs, vit aux crochets de sa femme, dans une position d'adolescent prolongé. La naissance d'un enfant atteint du syndrome de Down va le placer en face d'une réalité qui le remet en cause. Il va d'abord tenter de fuir en souhaitant la disparition de l'enfant, puis son perfectionnement jusqu'à découvrir son amour pour cet être imparfait et les petites victoires de la vie.
Sans aucune trace de sentimentalisme ou de commisération le discours du narrateur, fuyant l'émotion facile, est surprenant. Entraîné par l'analyse sèche des sentiments intimes et des émotions avortées, le lecteur découvre l'originalité de ce point de vue qui transforme l'expérience humaine en littérature. Plus que l'histoire d'un enfant anormal il y a ici une belle réflexion sur la paternité et la maturation d'une façon de vivre le rôle de père.
Le style et la qualité exceptionnels de ce texte ont valu à l'auteur les prix les plus prestigieux de la scène littéraire brésilienne.
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