Premier titulaire d'une chaire de droit naturel à Heidelberg, puis
à Lund en Suède où est édité le De jure naturae et gentium (1672),
Samuel Pufendorf (1632-1694), un des plus grands jurisconsultes du
XVIIe siècle, établit le droit naturel pour unique principe de la morale, de
la politique et du droit. Nous donnons ici le De jure dans la quatrième
édition (1732) de la célèbre traduction française de Jean Barbeyrac parue
pour la première fois en 1706 : Le Droit de la nature et des gens.
Pufendorf est aussi le juriste le plus important pour le XVIIIe siècle :
Locke en conseille la lecture dans ses Pensées sur l'éducation ; Rousseau lit
le Droit de la nature et des gens dans cette traduction tout en exploitant
le commentaire que Barbeyrac fournit du traité dans ses notes, et fait
de Pufendorf, avec Grotius, son interlocuteur jurisconsulte principal ;
l'Encyclopédie reprend des passages entiers de cette traduction ; pour Kant
enfin, le Droit de la nature et des gens constitue un ouvrage de référence.
C'est donc à un double titre que s'imposait la réédition de ce grand
classique de la philosophie morale et politique dans la traduction qui l'a
donné à connaître en France. Il vaut d'une part pour sa valeur propre :
c'est un des livres fondamentaux de l'école du Droit naturel. Il vaut
d'autre part comme une source irremplaçable pour ceux qui étudient
la philosophie politique moderne, aussi bien dans son histoire que dans
ses concepts fondamentaux.
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