« Pas de quoi s'inquiéter : ce type de littérature encourage à tout sauf à en finir. " Quand on s'est suicidé, on le regrette toujours ", notait d'ailleurs Montherlant. »
Édouard Launet (Libération)
C'est à peine si la loi Leonetti de 2005 reconnaît le droit de mourir aux mourants ! On peut désormais « laisser mourir », de faim et de soif, les 150 000 agonisant(e)s que l'on « débranche » chaque année, mais le geste euthanasique, l'assistance au suicide et l'information sur ses moyens techniques demeurent interdits. Merveilleux progrès de l'humanisme démocrate !
La question, fondamentale, du droit à disposer de son corps et de sa vie jusqu'à la mort reste entière depuis la publication de Suicide, mode d'emploi, en 1982.
Il est exceptionnel qu'un succès de librairie fasse contre lui l'unanimité de la presse, des autorités religieuses, civiles et judiciaires. C'est pourtant le destin d'un ouvrage, vendu à plus de 100 000 exemplaires, traduit en sept langues et finalement retiré de la circulation par décision de justice. Claude Guillon analyse le scandale qu'entraîna cette publication et donne à lire des extraits de lettres, choisies parmi plus de 600 reçues, qui sont une correspondance d'amitié, et parfois d'amour. Toutes parlent de la souffrance et de la mort avec une émotion, un humour et un sang-froid dont sont incapables les « suicidologues ».
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