La première édition de ce livre date déjà de quelques années. Depuis, l'expression «le Dieu pervers» est passée dans le langage courant. Elle désigne une maladie redoutable du christianisme : le «Dieu amour» est-il en fait un Dieu qui aime la souffrance et se plaît à pervertir les relations qu'il a avec l'homme ? Non seulement cruel, mais menteur !
On ne pourra reprocher à Maurice Bellet d'avoir sous-estimé le danger. Source de ravages extrêmes parmi les chrétiens, cette dérive est sans doute une des origines principales du rejet de la foi par beaucoup. Le surmonter suppose une révision déchirante, une écoute neuve et radicale de l'Evangile.
Alors apparaît que le processus de cette perversion n'est pas une exclusivité chrétienne. Il hante la politique et la pensée ; il est, au plus profond, le malheur de notre société.
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