La perte, d’un enfant ou d’un amour, est au cœur des œuvres de Philippe Forest et de Vincent
Delecroix
. L’écrivain
Philippe Forest, dont toute l’œuvre est construite autour de la perte de sa petite fille, et le philosophe Vincent
Delecroix
, spécialiste de Kierkegaard, remettent le deuil au cœur de l’existence humaine. Leur conversation part d’une colère commune contre l’expression galvaudée « faire son deuil ». Interrogeant la philosophie, la religion, la littérature, ils donnent, non des remèdes, mais des ressources pour penser « ce qui est perdu ». Dans ce beau dialogue, il s’agit au fond de se confronter à « l’impossible réel » et, tel ce personnage de Faulkner, « entre le chagrin et le néant », de préférer le chagrin.
Philosophe et écrivain, Vincent Delecroix enseigne la philosophie de la religion à l’Ecole pratique des hautes études. Il a publié des fictions (Ce qui est perdu, Gallimard, 2006) et un très bel essai sur la musique. Il a reçu le Grand Prix de Littérature de l’Académie française pour Tombeau d’Achille.
Philippe Forest
est professeur de littérature. Il dirige aussi la Nouvelle Revue française. En 1997, il reçoit le prix Femina du premier roman pour
L’Enfant éternel
, inspiré par la mort de sa petite fille Pauline et publié chez Gallimard. Deuil qu’il ne cesse de creuser dans ses romans et ses essais.
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