Andreas Latzko naît le 1er septembre 1876 à Budapest. Envoyé au front en 1914, il y subit un choc post-traumatique important. Convalescent en Suisse, il publie des récits contre la guerre. En 1917, six d'entre eux paraissent sous le titre Hommes en guerre. Le livre connaît un succès mondial et Latzko devient l'un des pacifistes européens les plus connus, proche d'Henri Barbusse, de Romain Rolland, de Stefan Zweig, d'Heinrich Mann, de Georg Brandes.
En 1918, il s'installe à Munich et y publie ce Dernier homme, tentative de montrer ce qui se passe dans la tête de soldats en guerre, jusqu'au cauchemar qui traduira leur mort longuement fantasmée. Tentative aussi de pénétrer leur psychologie au milieu d'une catastrophe incompréhensible pour eux, et conte philosophique intemporel sur le sens du sacrifice pour une cause insensée qui n'offre que la perspective d'une lutte aveugle, à mener « jusqu'au dernier ».
En 1920, des pacifistes de la première heure se réunirent pour publier ce livre en français. La présente réédition en facsimilé, avec les onze bois de Masereel, est enrichie de notices biographiques illustrées sur ces militants proches de Romain Rolland et du groupe de la célèbre « Abbaye » de Créteil.
Par la suite Latzko écrira surtout pour la presse. En 1931 paraît ses romans Sept jours, thriller judiciaire et politique mettant en évidence les contradictions qui produiront la chute de la République de Weimar. Le roman sera brûlé par les nazis. Fiché comme pacifiste de gauche, Latzko figure sur leur liste noire. Son oeuvre disparaît en Allemagne aux yeux de tous. Il émigre à Amsterdam où il meurt le 11 septembre 1943.
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