Cet ouvrage, Le Démenagement zodiacal, terminé en 1994
est un ensemble qui comprend :
Le titre commun qui les assemble, un aphorisme - note ou poème - l'impose :
«Celui qui déménage n'emporte pas avec lui les voisins de sa rue
et l'eau de sa citerne, la couleur de son mur ou l'herbe du fossé.
Tu as changé de place et changes l'univers.» (note de l'auteur).
Le premier ouvrage traite du parallélisme entre cinq vies, celles de :
Edgar Allan Poe, le colonel Lawrence, Jean Genet, Dennis Nilsen
et l'auteur lui-même.
Puis neuf ouvrages de 6 auteurs sont analysés en détail
et montrent les concordances insolites entre le quêteur et le quêté,
entre l'auteur et les auteurs, qui évoquent ou circonscrivent le mythe
des gémeaux, dont ils rejettent - volontairement ou non -
l'acceptation la plus commune à notre époque chrétienne :
les gémeaux comme dieu du bien.
Les neuf ouvrages sont : La Trilogie des jumeaux d'Agota Kristof,
Le Campanile et Bartleby de Herman Melville, L'Antiquaire de Henri Bosco,
City of Glass de Paul Auster, Le manuscrit trouvé à Zaragosse de Jan Potocki,
L'Apocalypse de Jean.
Le second ouvrage commente et complète le premier. L'auteur y analyse
également plusieurs de ses ouvrages, notamment : L'Éthique, une morale
mystique, sensuelle et raisonnée, écrit en 1944 et 1945, Le jeu de la réalité,
entre 1979 et 1982, Les Précis Ridicules, 1982, La machine de l'éternité, 1984,
Une grande machine littéraire, 1989, Les litanies des dieux morts, 1992.
Ici, les Frères gémeaux réintègrent le mythe : ils sont dieux de nouveau :
«... Deviens celui que tu ne peux aimer, le plus éloigné de toi - ou ta limite
la plus extrême. Dans la haine, à défaut de l'amour, ou l'incompréhension
à défaut de la pitié, deviens ce que tu n'es pas, celui que tu ne peux être,
deviens ton ennemi.»
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