Lokenath Bhattacharya est, depuis Tagore, l'écrivain bengali le plus traduit en français. Henri Michaux avait suscité une première publication en 1976, et quinze titres ont suivi depuis. Tous annoncent des recueils de poèmes en prose d'une écriture singulière qui allie simplicité et amplitude, lumière et songe, comme si cette parole révélait, d'un même mouvement, les échos infinis des êtres et des choses, ainsi que les scrupules de l'auteur à rompre le silence au nom de sa très problématique présence au monde.
Car Lokenath Bhattacharya voyage sur l'aile du temps suspendu. L'espace du dehors, l'espace du dedans, c'est le même appel ouvert à tous les vents, le même chant hanté, le même parfum d'absence et d'amour mêlés. Il écoute, il contemple, il vit sur la rive et demande qui sont ces êtres qui passent, ces arbres qui rêvent, ces rôdeurs qui doutent...
Le danseur de cour et Les marches du vide apparaissent comme ses livres les plus emblématiques, ceux où il devient ce magicien modeste qui suit de reflet en reflet l'errance d'un baiser divin sur la terre.
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