«Culte de soi-même» selon Baudelaire, «culte de la différence
dans le siècle de l'uniforme» selon Kempf, le dandysme apparaît
dans les mondanités parisiennes dès 1815. Jeunes messieurs
dépensiers et provocateurs, affichant des tenues coûteuses et
excentriques, les dandys recherchent la distinction dans l'esthétisation
du quotidien.
Les artistes et les écrivains vont suivre. Ce sera le dandysme
littéraire. Pour Balzac, Sue, Musset et jusqu'à Proust, l'originalité
du costume va de pair avec l'exaltation du rôle de l'artiste.
S'élevant contre ce qui opprime l'individu, les écrivains dandys
protestent contre la mentalité matérialiste de leur temps.
Analysant le discours littéraire sur le dandysme produit au long
du XIXe siècle, Karin Becker retrace le phénomène et ses évolutions
jusqu'à la «Belle Époque», et éclaire une posture qui a
tenté - et tente encore - nombre d'écrivains.
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