Le corps
¤ Pourquoi intervenir dans le débat sur sa nature et les problèmes qu'elle soulève ? D'abord la philosophie l'a longtemps délaissé ou abaissé. La pensée religieuse, sans doute mal comprise, lui a prêté son concours : le corps, source de plaisir et de péché, y était tenu alors en suspicion. Le philosophe lui a toujours opposé l'esprit. Il lui préfère « les états de conscience ». Pour lui, il lui semble plus aisé de se connaître (l'ego) que le corps. Il ne rompt pas facilement avec le mentalisme. Il abandonne volontiers le corps aux anthropologues, aux ethnologues, voire aux médecins, ou pis encore, mais afin de le diminuer un peu plus, aux anatomistes (l'aspect cadavérique).
¤ La société contemporaine à la fois protège et exploite le corps. Jusqu'à quel point ces interventions « technologiques » sont-elles acceptables ? Comment éviter l'éclatement entre le corps subjectif et le corps objectif ? Le philosophe se doit de revenir sur le corps « condition nécessaire de l'action ».
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