Dire que le consommateur est le coproducteur de la valeur (d'usage), c'est accepter
l'idée qu'un objet, seul, n'a pas de valeur. Elle n'émerge que lorsque l'objet est intégré
dans une pratique. C'est aussi accepter que le consommateur est un incessant producteur.
Il produit des repas, de la décoration intérieure, des looks ou de l'éducation..., et
même de la résistance à certains aspects du marché. L'émergence de la valeur d'un objet
résulte de son interaction avec un sujet.
Tout objet se présente comme une ressource, c'est-à-dire des possibilités d'actions
qu'un sujet peut actualiser en mobilisant des compétences dans une situation concrète.
Il faut donc reconnaître le rôle actif du sujet et le rôle des objets en tant que quasi
sujets, capables eux aussi d'agir.
On appelle, ici, valuation le processus qui fait émerger la valeur de l'expérience individuelle
d'une pratique. On s'écarte donc d'une conception des pratiques fondée exclusivement
sur ce que la sociologie de la consommation nomme un habitus. Notre
approche permet d'esquisser une théorie des formes de la valeur, c'est-à-dire une axiologie
de la consommation.
On peut alors jeter aux oubliettes :
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