Nous nous rappelons que l'empressement des premiers témoins
du mystère indicible de la Résurrection au matin de Pâques fut de
témoigner de l'action manifeste de Dieu chez l'un des leurs. Fidèles à
leur origine, ces mêmes témoins n'ont pas manqué de s'exprimer en des
catégories culturelles qui leur étaient propres, y insufflant ainsi la grâce
de la Résurrection, pour autant que ce terme implique le fait de susciter
une nouvelle espérance, une nouvelle vie. C'est ainsi que, depuis les
origines à nos jours, l'implantation de l'Église parmi les peuples s'est
toujours traduite par une évangélisation des cultures, évangélisation
qui présuppose une donnée fondamentale à savoir l'inculturation de
l'Évangile.
Or, justement, si la réalité de l'inculturation de l'Évangile est une
donnée concrète expérimentée depuis l'aube du christianisme, le terme
«inculturation» est, lui, un néologisme strictement théologique qui,
désormais, fait partie du discours officiel de l'Église. Pourtant, l'approche
sémantique - voire scientifique (théologique, anthropologique et
sociologique, etc.) - de ce néologisme demeure l'objet d'interprétations
si non contradictoires du moins variées. Qu'est-ce que donc que ce
néologisme ? D'où vient le terme inculturation ? A-t-il un rapport avec
d'autres concepts relatifs à la culture ? Si oui, quelle est alors sa
spécificité et sa portée ? En outre, qui s'inculture ? Est-ce l'Église ? Est-ce
l'Évangile ? Est-ce la culture en présence ?
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