1785. Jean-François Geffrard, comte de Sanois, est interné à Charenton en vertu d'une lettre de cachet demandée par sa famille. Personnage remuant, ancien officier, gentilhomme breton féru de noblesse et de tradition, le comte de Sanois est aussi un disciple de Rousseau qu'il a rencontré. Il va lutter contre l'injustice dont il est victime.
Sitôt libéré, il engage une procédure. L'avocat Lacretelle dénonce l'usage fait de la lettre de cachet. On s'arrache son mémoire. L'opinion publique s'enflamme contre le «despotisme ministériel». Sa position ainsi renforcée, Sanois peut négocier une transaction avec son épouse. Il a 63 ans, il est célèbre.
Après un bref exil en Suisse, il est de retour en France pour les États généraux. Seigneur de Pantin, il fait imprimer le cahier de doléances de la paroisse. Favorable à la monarchie constitutionnelle, véritable activiste de la plume, il propose sans répit plans et réformes. Mais bientôt il s'élève contre les nouvelles tyrannies. Emprisonné à nouveau, à Rouen, puis à Paris, il échappe de peu à la guillotine. C'est dans la misère qu'il s'éteint à Paris en 1799.
C'est en travaillant à l'histoire de Pantin que les auteurs ont découvert la vie passionnante de son dernier seigneur.
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