Notre but, en étudiant l’histoire de l’Anjou sous Henri Plantegenêt et ses fils, a été de montrer ce qu’était au XIIe siècle un grand fief compris dans un grand état féodal. M. Halphen a mis en lumière la formation du comté d’Anjou pendant le xie siècle. Il a montré l’action du comte pour étendre son autorité, et le déclin de sa puissance pendant le règne de Foulques le Réchin. Continuant l’histoire de l’Anjou, Mlle Chartrou a étudié surtout son extension territoriale pendant la première moitié du XIIe siècle. A partir du règne d’Henri Plantegenêt, l’Anjou n’est plus par lui-même un état féodal ; ce n’est plus qu’une partie d’un grand état monarchique. Les comtes d’Anjou ne sont plus seulement angevins : ce sont avant tout des rois et les chefs d’un immense état. C’est cette situation spéciale et les répercussions qu’elle a eues sur l’histoire intérieure du comté que nous nous sommes proposé d’étudier. Nous avons cherché à montrer les progrès que l’autorité comtale dut au fait que le comte disposait de ressources qu’il tirait de tous ses états ; nous avons essayé de mettre en lumière l’action personnelle d’Henri Plantegenêt qui fut le principal artisan de la puissance angevine (extrait de l’Avant-propos, édition originale de 1938).
Jacques Boussard (1910-1980), archiviste-paléographe et historien médiéviste. On lui doit notamment le monumental Le gouvernement d’Henri II Plantegenêt et une Nouvelle histoire de Paris.
Nouvelle édition entièrement recomposée de ce texte important sur l’histoire de l’Anjou, histoire trop souvent occultée entre Aquitaine, Bretagne et Normandie.
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