Qu'est-ce qu'une femme adultère ? Pour les pharisiens du temps du Christ, la réponse n'attend pas : une femme qui mérite la mort. La Loi l'enferme, comme elle enferme ceux qui prétendent enfermer le Christ en lui présentant la femme. Le Christ, lui, trace des signes sur le sol, puis se redresse et dénoue d'une seule parole les noeuds de la situation : « Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. » Voilà la femme innocentée.
Pour méditer cet épisode capital et en restituer la profondeur, trois auteurs réunissent ici leur voix : un écrivain, un exégète et une historienne de l'art.
Dans la fiction proposée par Dominique Meens, la scène évangélique fait l'objet d'une discussion, maintes fois relancée, entre une cantatrice et son accompagnateur. Joseph Caillot montre comment le geste du Christ, écrivant au sol avant de répondre à ses accusateurs, ouvre à chacun l'espace d'une libre marche. Joséphine Le Foll s'applique à analyser un tableau de Titien (reproduit dans l'ouvrage avec trois autres peintures du même thème) et nous suggère que la femme pourrait être aussi et en même temps Suzanne poursuivie par les vieillards : miracle de la condensation picturale où l'innocence « clignote » au coeur des signes de la faute.
We publiceren alleen reviews die voldoen aan de voorwaarden voor reviews. Bekijk onze voorwaarden voor reviews.