«Ils s'en foutent de nous, on n'est que des petits.
Du moment qu'on paie les impôts, après ça, ils s'en
foutent de nous... Il faut penser grand dans la vie.
Très grand, même. Nous, les petits, on est fabriqués
pour penser petit. Et c'est là qu'on est eus.»
Mais où est donc passé le Chinois ? s'interrogent
les habitués du Mon Moulin, petit café parisien
du XIVe arrondissement, qu'une coupure de courant
dans le quartier rassemble autour d'une lampe
et d'une bouteille de vin, entre chien et loup. Du
patron à la bonne, du représentant en vins au
clochard, chacun livre alors une histoire - vies
chaotiques, destins improbables et rêves brisés par
la guerre ou la pauvreté, autant de fragments d'une
humanité aussi crue que cocasse. Car Melvin Van
Peebles restitue la voix populaire des troquets du
début des années 1960 dans un style savoureux,
un français de la rue métissé de sa propre langue,
d'une émouvante poésie.
Ces contes de bistrot au réalisme magique teinté
d'humour noir sont illustrés par Roland Topor,
qui créera quinze ans plus tard son propre Café
Panique.
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