Allemagne, 1960. Une commission d'enquête doit décider s'il y a lieu d'engager un procès contre le général Rampf, soupçonné d'avoir, par vengeance personnelle, envoyé à la mort, sur le front russe, une section de reconnaissance.
Un témoin à charge : le soldat Pfeiffer, seul survivant de la section, et qui, en abattant le chien du général, a provoqué la mesure de brimade.
Rampf se défend : il a seulement obéi à un ordre, d'ailleurs contestable. Mais il savait, quant à lui, que la stratégie de Hitler était absurde. Hitler est d'ailleurs le seul coupable. Rampf aurait même fait partie de ce groupe d'officiers qui, en 1944, préparait un coup d'Etat contre le dictateur.
Les attestations produites par Rampf sont de complaisance, les témoignages douteux, certaines contradictions flagrantes. Mais le procureur général, Hill, à l'issue de la séance, renonce à demander le procès : Rampf n'a fait qu'obéir, comme tout militaire. Quant au rôle qu'aurait joué la mort du chien... pourquoi les antipathies et les faiblesses humaines cesseraient-elles de jouer en temps de guerre ? Le rapport de cause à effet entre la mort du chien et celle des soixante hommes de la section n'est d'ailleurs pas prouvé, malgré le témoignage du soldat Pfeiffer. «Et les normes juridiques demeurent les normes juridiques», assure le procureur général au professeur d'histoire Schweigeis, membre de la commission d'enquête, pour qui «un crime reste un crime».
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