Logement
Le cheval ne craint pas le froid, mais il est sensible à l'humidité et au vent. Il peut vivre au pré toute l'année à condition de disposer d'un abri à trois côtés fermés au nord, à l'est et à l'ouest.
À l'écurie, il peut être logé en box, (petite pièce individuelle fermée) ou en stalle (compartiment où il est attaché). Une stabulation est une grande pièce (grange ou hangar) où plusieurs chevaux vivent ensemble.
Alimentation
Monogastrique, ne possédant pas de vésicule biliaire, le cheval a un estomac de faible contenance et un intestin très long. Il doit avoir un régime alimentaire adapté à sa physiologie. Dans la nature, il ne consomme pratiquement que de l'herbe. Riche en eau, celle-ci est d'un faible apport nutritif et le cheval doit en absorber de grandes quantités pour assurer sa subsistance. C'est pourquoi il broute toute la journée! Le cheval à l'écurie mène une vie «civilisée»: il ne reçoit que trois repas par jour, et nécessite, du fait du travail qu'il fournit, un important apport énergétique. Pour éviter les incidents dus à une surcharge alimentaire (coliques, fourbure...) l'idéal serait de permettre au cheval de manger peu et souvent. Au début du XXe siècle, la Compagnie des Omnibus de Paris donnait à ses chevaux huit repas par jour!
Un cheval de taille moyenne (environ 1,60 m et 400 kg) mange chaque jour environ cinq kilos de céréales et quatre kilos de foin. Il boit entre vingt et quarante litres d'eau, mais cette consommation peut aller jusqu'à quatre-vingts litres s'il fait chaud et si le cheval effectue de gros efforts.
Le cheval ne doit pas consommer de blé, d'ensilages de maïs, de légumes indigestes (pommes de terre, betteraves...). L'herbe peut être consommée fraîche (au pré) ou sèche (foin). Quand le cheval travaille, il doit recevoir une ration énergétique: céréales (avoine, orge trempée ou concassée), ou des aliments complets du commerce («granulés»). Ces derniers constituent un menu équilibré qui - théoriquement - dispense de donner quoi que ce soit d'autre. En pratique, il est sage de donner quand même un peu de foin qui apporte le «lest» indispensable au bon fonctionnement de l'intestin, tout en permettant au cheval de grignoter pour s'occuper sans consommer toute la paille de sa litière.
En aucun cas le cheval ne doit consommer de l'herbe fermentée (produit de la tonte d'une pelouse, par exemple) ou du pain frais (qui peut provoquer une obstruction de l'oesophage).
On peut donner au cheval des carottes fraîches, des pommes coupées en quartiers, des croûtons de pain rassis, qui constituent de bons compléments alimentaires en même temps que des gâteries très appréciées!
La toilette
On appelle pansage la toilette du cheval, qui doit être effectuée régulièrement. S'il fait chaud, le cheval peut être entièrement douché au jet. Crinière et queue peuvent être shampooinées. En temps normal, on se contente de décrasser le cheval en passant l'étrille sur les zones charnues, puis la brosse. On démêle les crins, et on assure les soins des pieds.
À l'automne, le cheval acquiert son poil d'hiver qui tombe naturellement au printemps. Cette protection naturelle n'est pas forcément compatible avec le travail, ce qui oblige à tondre le cheval, afin d'éviter que la transpiration, excessive et longue à sécher, n'entraîne des refroidissements. On met alors au cheval une couverture d'écurie.
Pour les concours, le cheval est toiletté avec soin, en tressant la crinière et la base de la queue.
Pieds et ferrure
Les fers protègent la corne du sabot. La ferrure doit être renouvelée toutes les six semaines environ.
Même si le cheval n'est pas ferré, ses pieds nécessitent une vérification régulière: ils peuvent s'effriter sur un sol sec, ou devenir trop longs sur un terrain qui ne les use pas (pré par exemple). Le maréchal-ferrant procède alors à un «parage».
Il faut, à l'aide d'un cure-pied, nettoyer quotidiennement le dessous des sabots, où peuvent se loger fumier, terre ou petits cailloux. On passe ensuite au pinceau un onguent gras qui évite le dessèchement de la corne.
La prévention des maladies
Le cheval est rarement malade. Il est toutefois très sensible aux troubles digestifs (coliques), aux refroidissements, aux changements de rythme de travail. Lorsque le cheval travaille moins il doit recevoir une ration alimentaire diminuée de moitié, pour éviter le coup de sang.
Il faut éviter de lui faire boire de l'eau glacée; s'il est en sueur, il faut le bouchonner énergiquement avec de la paille fraîche.
L'appareil locomoteur du cheval conditionne son emploi. Pour éviter boiteries et tendinites, le bon soigneur douche les membres du cheval à l'eau fraîche après l'effort; il pose des bandes de travail pour protéger et maintenir les tendons, et des bandes de repos pour les soulager pendant la nuit.
Bien soigné, le cheval peut vivre vingt-cinq à trente ans, voire davantage.
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