« Ce que l'auteur appelle avec une évidente ironie, pour ne pas dire une certaine insolence, son chef-d'oeuvre extravagant, ou monstrueux ou biscornu, n'est certes qu'une projection en accéléré d'événements de son existence dont il se détache à mesure qu'il les énumère. [...] Hais ce qui frappe sous leur tracé de flèche existentielle, et sous le double jeu de l'écriture, c'est cet espoir qu'il continue d'exprimer dans le devenir de l'homme. On sait qu'il n'était pas impartial dans cette interminable guerre civile qu'on appelle l'histoire. »
Dominique Grandmont
C'est en 1977 que Tannis Ritsos (1909-1990) écrit ce long poème où il conjugue les trois facettes du temps (passé, présent, futur) avec une mémoire toujours vivante et signe ainsi une fabuleuse (et de fait monstrueuse) autobiographie en même temps que l'un de ses textes les plus expérimentaux.
Ces « mémoires d'un homme tranquille qui ne savait rien » sont une composition d'une exquise indiscipline.
« c'était alors que pour la première fois je réalisai que le mouvement perpétuel traverse l'immobilité »
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