Le château de faïence de François Ier
Les terres cuites émaillées de Girolamo della Robbia au château de Madrid (bois de Boulogne)
Au retour de sa captivité de Madrid en 1527, le roi François Ier abandonne le Val de Loire pour installer sa cour à Paris. Au coeur du bois de Boulogne est alors édifié un nouveau Chambord, plus extraordinaire peut-être, plus italien aussi, mais aujourd'hui méconnu : le château de Madrid.
De récentes redécouvertes permettent de reconstituer en partie le décor de céramiques blanches, bleues, violettes et vertes créées par Girolamo della Robbia pour s'adapter à l'architecture de ce château, qui devient ainsi unique en son genre. Une patiente enquête menée par trois chercheurs a permis de croiser les aquarelles de l'architecte Victor Parmentier des années 1860, le témoignage d'un expert en céramiques du XVIIIe siècle et les céramiques conservées dans les réserves du musée Carnavalet et du musée de Sèvres. Il est désormais possible d'imaginer la façon dont était mis en oeuvre le décor de céramique émaillée. On suit également l'histoire de sa lente dégradation, puis la naissance au XIXe siècle d'un goût pour ces céramiques si singulières restées, pour certaines, à l'emplacement de l'ancien château, sur des terrains depuis intégrés à la ville de Neuilly-sur-Seine.
Madrid est un jalon isolé mais incontournable de la couleur dans l'architecture française, au-delà des frontières entre Renaissance, classicisme et XIXe siècle.
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