Alcide Mara, nom de plume de Pierre Louyot, a publié plusieurs ouvrages, notamment un recueil de poèmes, « Boire les miroirs », à l'Arpenteur chez Gallimard et « Tout n'est pas rose », un texte illustré par Jean-Marie Queneau aux Éditions de la Goulotte. Il a choisi de se donner la mort fin 2012. Le Collège de Pataphysique vient de faire paraître à titre posthume son livre d'aphorismes : « Notes d'un oisif ». Peut-on sauver celui que l'on aime, son propre enfant ? Comment coexister en littérature sans entamer la relation filiale ? Comment se souvenir sans édulcorer ce qui fut et sans s'enfermer dans la douleur ? Sous quelle forme maintenir avec le disparu un lien qui s'est noué et développé loin de la France, en Europe centrale et orientale, en Russie soviétique et, plus tard, au Japon? Est-ce qu'une telle relation peut évoluer ? A-t-elle un avenir ? Autant de questions que se pose Michel Louyot dans le récit qu'il dédie à son fils. Lent travail de remémoration, démarche tâtonnante que tente d'exprimer une écriture discontinue, morcelée.
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