Qui n'a pas rêvé de voyager ainsi, entre les bois d'un roi sauvage, à se sentir élu, relié, complice, seul et fou de joie, d'une joie indescriptible, rendu à cette vie intense dont l'humain n'a pas idée et qu'il désire pourtant comme le lieu de toute origine, dans le secret des arbres et des dieux ?
Les premiers mots du Cercueil de verre des frères Grimm, Que nul ne dise qu un pauvre tailleur ne saurait aller loin et parvenir aux grands honneurs ! Il lui suffit de... suscitent l'étonnement : un conte, ça peut commencer par la morale ? ça peut encourager une poursuite de notoriété ?
Ce conte-là a-t-il renié sa propre nature de conte ? ne devrait-il pas être une ode à la diversité, à l'imprévu, à la confiance, au hors-champ ? Myriam Mallié déroule sa pensée à travers l'histoire des Grimm. Une histoire avec son rythme, ses silences, et tout ce qu'il contient en termes de messages, d'arrière-plans, de symboles et de poésie : la forêt, le chêne, le cerf, le frère et la soeur, la jeune fille endormie, l'inconnu maléfique, le tailleur qui cherche la lumière...
Et le récit glisse dans sa trame les questions de notre temps sur l'avidité, le pouvoir, la soif de reconnaissance, la place des femmes, la place que nous laissons à nos rêves qui se débattent inlassablement entre avoir et être.
Tout se tient dans ces histoire, dit-elle, de l'une à l'autre, on tourne autour des mêmes questions depuis toujours.
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