En 1939, suite à la chute de la République espagnole balayée par les troupes de Franco, un demi-million d'hommes et de femmes vont fuir l'Espagne. La France les accueillera dans des camps créés à la va-vite. Parmi ces camps celui de Couiza est resté dans l'oubli. Ce camp de concentration « discret », n'a pas fait parler de lui. Ou presque. À la différence des autres camps de réfugiés espagnols, celui de Couiza-Montazels qui ouvre début février 1939 dans le département de l'Aude, voisin des Pyrénées-Orientales, est réservé exclusivement aux femmes et enfants de moins de 15 ans. Une chape de plomb sera jetée sur ce camp de femmes et aura étouffé l'écho des appels au secours comme les cris et les sanglots de celles et ceux qui y vécurent.
L'objectif de ce récit, outre celui de rendre hommage à ces 600 femmes et enfants qui y vécurent l'enfer entre février 1939 et avril 1940, est de fixer la mémoire d'une époque au plus près de la vérité des faits et des témoignages sur le fonctionnement d'un lieu de vie censé abriter des personnes fragilisées par leurs conditions d'exilés. Des femmes et des enfants emportés dans les remous de l'histoire, fuyant leur pays en guerre, menacées de mort pour certaines d'entre elles, à l'avenir incertain pour toutes avec la complicité des pouvoirs publics qui ont inspiré et souvent couvert les dysfonctionnements, inhérents pour une part à l'imprévisibilité des événements sans précédent, entraînant des exactions identifiées pour certaines.
L'ouvrage est préfacé par Olivia Ruiz, chanteuse et auteure compositrice audoise, qui a choisi ce nom de scène en hommage à sa famille d'origine espagnole qui a fui le Franquisme.
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