À l'été 1545, La Déploration sur le Christ mort de Bronzino quitte le calme d'une chapelle florentine pour la compagnie d'hommes qui ne pensent « qu'à la guerre sans avoir un poil qui pense à la paix » (Machiavel). Un concours de circonstances a changé le destin de ce tableau aussi audacieux que troublant. Il est devenu un cadeau diplomatique grandiose par lequel Côme Ier de Médicis, duc de Florence, remercie l'empereur Charles Quint pour son soutien, à travers son ministre d'État Nicolas Perrenot de Granvelle. Un sacrifice ou un soulagement ?
Cet épisode de la vie d'un chef-d'oeuvre du maniérisme jette un éclairage singulier sur la nature et la fonction de l'art au service du pouvoir.
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