
Surnommé le «ministre de la vie privée», François de Grossouvre a été,
dans le sillage de François Mitterrand, l'homme de la part d'ombre : gestion
de la famille morganatique de l'ancien chef d'État bien sûr, mais aussi
supervision des Services secrets. Un itinéraire brutalement interrompu, un
soir, par un coup de feu tiré dans son bureau de l'Élysée. Suicide ?
Ancien journaliste à Libération, issu du militantisme gauchiste post-68,
Frédéric Laurent était le principal collaborateur de François de Grossouvre
lorsque celui-ci est venu, en mai 1981, s'installer à la présidence de la
République. En acceptant de raconter, il apporte un témoignage essentiel.
La savoureuse chronique qu'il livre révèle non seulement une gauche minée
par l'amateurisme et la cupidité, mais encore des Services manipulés et
déchirés par les querelles partisanes. Surtout, il éclaire un entourage
présidentiel épuisé par les luttes de clans.
Avec ce singulier document, la «part d'inventaire» progresse.
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