Des larmes nacrées perlent aux cils pubiens de Clémence. Elle libère une de ses mains et la porte entre ses cuisses. Délicatement elle recueille au bout de ses doigts un peu de cette tiédeur mouillée qui lui embrume l'ourlet du sexe, puis les porte à sa bouche en vue de se goûter. Sa propre douceur manque de la faire défaillir ; il lui semble que quelque chose de fragile et de très lointain pleure doucement en elle. Ce doit être cela devenir une femme, se dit-elle, quand tout ce qui vous a nourri de bon depuis l'enfance et vous emplit à ras bord, finit par vous déborder pour s'écouler entre vos cuisses en une substance douce et sucrée.
Voici donc, après L'éveil de Clémence, le second tome de L'origine du monde.
Clémence, débarquée à la fin du livre premier sur une île grecque, se rend ici à Londres pour tenter d'y retrouver le couple mythique à ses yeux que forment Hermann et Gingembre, Assise sur un banc - dans un jardin public dont la particularité est de se trouver sur le chemin qui mène du domicile du chef d'orchestre et de la jeune violoniste au Royal London Symphony Orchestra - elle attend de les rencontrer «par hasard».
Mais voilà qu'un jour, un homme qu'elle ne connaît pas s'asseoit à côté d'elle sur le banc. Quand l'homme s'en va, Clémence s'aperçoit qu'il a «oublié» un manuscrit derrière lui.
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