Le blocage des télécommunications au Congo-Zaïre
Dans ce livre, l'auteur analyse l'état des télécommunications du Congo-Zaïre. Il s'avère que le pays hésite à comprendre qu'aucun progrès n'est réalisable sans l'échange et la circulation rapide de l'information ; ce qui sous-entend l'existence des supports de traitement et de transport de celle-ci, c'est-à-dire les communications électroniques qui sont devenues un élément incontournable de la vie moderne. Dans les pays émergents d'Afrique, on les considère tantôt comme un vecteur du développement, tantôt comme un objectif à atteindre par ce même développement. Parallèlement à la libéralisation chaotique des activités de télécommunications survenue en 2002, l'État congolais n'a pas décrété un service universel « concept moderne de service public », c'est-à-dire un ensemble minimal de services garantis à tous les utilisateurs finaux, sur tout point du territoire national, à un même niveau de qualité de service et à un prix abordable. Aussi l'accès aux moyens de communication reste soumis à des contraintes fortes et, comme il ne s'accompagne pas d'une politique assise sur des mesures de solidarité, la fracture sociale est nette. Le droit à la communication demeure lettre morte pour les non urbains de l'arrière-pays, pâtissant de situations géographiques pénalisantes parce que les zones les moins peuplées ne bénéficient pas des « effets d'échelle » permettant aux opérateurs de répartir leurs coûts fixes entre un grand nombre d'abonnés.
Notant que le pays ne peut se dérober à son devoir de progrès, l'auteur scrute les voies et les angles du virage à prendre pour la maîtrise des télécommunications servant l'envol du pays.
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