« Je crois n'être rien d'autre qu'une pauvre, qu'une simple sentinelle qui, dans l'avant-garde de l'armée de Dieu, annonce que l'heure suprême du combat a sonné. »
Ainsi se définissait le bienheureux Francisco Palau.
Toute sa vie, il connaît la situation incommode du prophète qui dérange. Souvent, les ennemis de l'Église tentèrent de le bâillonner. Son langage percutant, quand il prenait la défense de son Aimée - l'Église -, lui attira quantité d'incompréhensions et d'inimitiés.
De ses trente-six ans de sacerdoce, il passe dix-huit en exil, bannissement, résidence surveillée ou prison... Muselé dans son ministère, le plus souvent... Mais dès qu'on lui laisse un espace de liberté, il s'y engouffre, et alors il prêche, soigne, prie, soumet son corps aux plus rudes pénitences, publie articles et brochures, fonde une congrégation au service de l'Eglise, de Dieu et du prochain.
À soixante ans, il meurt, usé d'avoir semé, sarclé, arrosé de sa sueur le champ plein de chardons et d'ivraie que lui avait confié le Seigneur, mais certain que le Maître de la Moisson assurerait la croissance.
Et il en fut ainsi.
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