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On dit que le genre du bestiaire au Moyen-âge était d’attester de la présence divine à travers les animaux. Maintes fois utilisée par de nombreux auteurs et à toutes époques, cette caractéristique angélique a fini par tomber en désuétude. Darwin est passé par là et c’est tant mieux pour la vérité scientifique : l’homme a classifié l’évolution ; il s’est ainsi couronné au sommet du règne animal. Lorsque j’ai lu il y a longtemps sur une plage de Corse les Bestiaires de Maurice Genevoix, j’ai découvert un monde moins doctoral et plus harmonieux : j’avais l’exacte impression de partager l’existence de chaque poisson, mammifère ou insecte. A cette époque, je n’écrivais pas encore mais j’ai été conscient du choc de cette lecture. C’était exactement cette écriture que je voulais produire, quelque chose de précis qui vienne me capturer, me ravir comme un lecteur-oiseau enfermé un bref instant dans une cage. Et puis m’envoler : juste sentir le goût de la vie farouche et de la liberté retrouvée. Contrairement aux Bestiaires de Maurice Genevoix, dans les quarante et un textes que je propose, les animaux n’occupent pas de place centrale. Ils sont indomptables : ils traversent parfois juste le récit ou s’y complaisent longuement ; ils peuvent être minuscules ou exotiques mais ils rythment tous les événements de la vie et font toujours partie du décor parmi les hommes. En cela, ce Bestiaire domestique est dans la continuité de ce que j’ai publié : nous évoluons dans un univers qui se déduit de notre environnement. Comme dans Paysage et portrait en pied de poule, nous pouvons être délaissé au milieu une campagne primitive ou comme dans Central, Composants ou CV roman, la société du travail nous façonne. Mais ces milieux que nous maîtrisons se dérobent souvent : les animaux, par excellence, nous apportent l’imprévu. Un pigeon passe au milieu d’une journée de travail, vous apercevez un chevreuil au bord d’une route et ce chien qui aboie au milieu de la nuit rappelle votre enfance. Après tout, écrire un bestiaire aujourd’hui n’est pas si éloigné que la démarche ancienne : la présence divine est remplacée par une absence magique dans ce partage universel que l’on croyait ordonné.