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Je m'étonne toujours et je m'indigne, quand j'entends certains Français qui rentrent d'Alsace, et je ne me lasserai jamais de m'étonner et de m'indigner. Ils sont partis, un beau matin, gaiement, en automobile ou en chemin de fer, pour un voyage de vacances, vers cette Alsace perdue dont on aura loué devant eux la magnificence et la douceur. Ils ont admiré Strasbourg, sa cathédrale et ses quais ; ils sont montés à Sainte-Odile ; ils ont traversé en courant la charmante Colmar ; ils ont déjeuné à la Schlucht et dîné aux Trois-Épis : ils ont accompli enfin le banal parcours du touriste ; à peine sont-ils restés trois jours. Les voilà revenus : que disent-ils ? Ils comptaient trouver une Alsace enchaînée, éplorée, pareille à une orpheline dont le deuil s'augmente de la captivité, et ils n'ont vu nulle part des visages en larmes, des fronts crispés de colère, des mains armées. Ils ont croisé dans les rues des gens qui parlaient, qui riaient, qui s'occupaient de leurs affaires ; ils ont pu regarder à la campagne, à une fête de village, des paysans et des paysannes qui dansaient sur la place publique ; les salles de cinématographe étaient pleines d'ouvriers, d'ouvrières et d'employés, que les différentes péripéties des films enchantaient et qui ne s'entretenaient qu'en patois. Et ils se lamentent : « L'Alsace oublie la France ; l'Alsace se germanise ; l'Alsace est détachée de nous. » Ils ne croiront à l'Alsace française que si les forteresses de l'Empire sont encombrées d'Alsaciens insurgés, si la loi des passeports sévit de nouveau, si enfin toute l'Alsace est dressée dans une continuelle révolte.