Le problème de la philosophie, c’est que bien souvent, elle ne parle pas d’amour. De l’Etat, oui. Des fondements de la philosophie du droit, aussi. De l’arbitraire du langage. De la liberté d’indifférence. De la conscience comme alter ego. Du surmoi. Du concept de temps. Des catégories de cause et de conséquence. Du génie artistique. De la matière et de l’esprit...
Le Banquet est l’un des premiers ouvrages de philosophie européenne qui parle du sentiment qui meut l’humanité dans son ensemble, qui crée les familles, les sociétés, l’art, la littérature, la musique, l’histoire, qui remplit les tribunaux... En somme, dans le Banquet, vous avez de vrais personnages (Socrate, Aristophane et leurs compères), qui viennent de faire un vrai festin (carnivore et végétarien), qui ont bu du vrai vin (résiné) et qui terminent en beauté, par une vraie discussion (philosophique) : le texte s’anime, alors, se fait théâtre et on entend soudainement parler de sexe, de rupture, de séduction, de quête amoureuse, de positions, de joie, de chagrin d’amour, de jalousie, comment ne pas perdre trop de plumes en amour...
Bref, si vous avez un jour eu envie d’en parler et que vous n’avez pas osé, faites-le avec Platon.
Tout cela dans la prose fine et précise de Victor Cousin.
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