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Des bergers et des bergères, des moutons et des eaux claires, le vent qui frémit dans les arbres : tout cela concerne-t-il encore notre temps ? Si le désir de beauté n’est pas mort, la réponse ne fait pas de doute. D’autant que les personnages de ces romans de la Renaissance sont à l’unisson des lieux où ils vivent. Chez Sannazar, Montemayor et D’Urfé, règnent la politesse et les belles manières. Chez Cervantès lui-même, volontiers ironique, la courtoisie réussit à contenir la violence des passions. Les dieux sont morts, même si certains cultes essaient encore de donner le change. Reste ce beau devoir de l’humanité qui s’appelle la bienveillance. Quand un inconnu se présente, on écoute son histoire et on essuie ses larmes, car il est presque toujours malheureux, même en Arcadie. Mieux : on l’invite à chanter et à jouer de la musique, suprême consolation. Les plus belles sociétés utopiques de la Renaissance ne sont pas celles qu’ont inventées Thomas More ou Campanella, singulièrement dépourvues de liberté. Ce sont ces petites réunions de pasteurs, parfaitement improbables, où ne règne aucune autorité. Des duègnes mystérieuses ou des druides vénérables se contentent de réconforter les bergères en pleurs à la recherche d’un amant infidèle. Ils n’imposent aucune loi. Chez d’Urfé, le plus magistral des quatre auteurs ici étudiés, il revient à chacun de trouver sa voie et personne ne peut faire l’économie du temps. Comme, bientôt, chez Corneille et Descartes. Daniel Ménager est professeur émérite à l’Université de Paris- Nanterre. Ses principaux travaux portent sur Ronsard, qu’il a édité dans la « Bibliothèque de La Pléiade », avec Jean Céard et Michel Simonin (deux volumes, 1993 et 1994). Il a en outre publié : La Renaissance et le rire (1995), La Renaissance et la nuit (2005), La Renaissance et le détachement (2011), L’Ange et l’ambassadeur (2013), et, aux Belles Lettres, L’Incognito, d’Homère à Cervantès (2009) et Le Roman de la bibliothèque (2014).