Vandalisme pour les uns, expression digne de figurer dans les musées pour les autres, l'art urbain a toujours été marqué par l'ambivalence. Né dans les années soixante de part et d'autre de l'Atlantique, il hérite aussi bien de la publicité que des avant-gardes politiques. Porté par une poignée d'artistes conceptuels ou frondeurs en rupture avec l'institution et le marché, il s'affirme également comme la quête de reconnaissance des laissés-pour-compte. Irrévérencieux, sulfureux voire insurrectionnel, il n'évite pas toujours le mercantilisme ni les sirènes de la commande publique. Regardé comme un délit lorsqu'il se déploie dans la rue, il est célébré dans les galeries d'art et les musées... À travers un panorama richement illustré. Stéphanie Lemoine restitue la diversité d'une forme d'expression toujours controversée malgré une histoire de près de cinquante ans, où se mêlent graffitis, oeuvres conceptuelles, happenings et (contre-) propagandes.
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