Soucieux d'une chronologie large (1870-1945) comme d'une perspective européenne (Allemagne, Espagne, France, Italie, Norvège) et partiellement transatlantique (Canada) ce volume réunissant 16 contributions de chercheuses et chercheurs est issu d'un colloque international tenu en 2018 à la Maison de la recherche de Sorbonne Université. L'ouvrage se concentre sur les accusations de corruption lancées contre les entreprises ayant réalisé des profits élevés en temps de guerre ou de sorties de guerre. Temps forts historiques, les guerres posent aussi à l'ère des masses la question des normes publiques. Tandis que la contradiction potentielle entre gains individuels et intérêt collectif est exacerbée, des sacrifices considérables sont accomplis au nom du salut national et le patriotisme est exigé de chacun. Dans le même temps, une dynamique économique particulière voit le jour sur fond de décisions prises dans un temps accéléré, de dépenses publiques en forte hausse et d'injection d'importantes sommes d'argent dans le système. Ainsi, des gains élevés, peuvent être réalisés à faible coût dans le secteur des fournitures aux armées où les réseaux d'influence déployés pour obtenir ces marchés sont déterminants. Au sortir des guerres, et surtout après les guerres perdues, les marges bénéficiaires et les gains spéculatifs des profiteurs de guerre paraissent scandaleux aux yeux d'une majorité. Un argent d'autant plus « immoral » qu'ils a pu être gagné sur fond de pénuries et que le volume aborde en trois temps: S'enrichir en guerre, s'enrichir après-guerre: pratiques et acteurs; Les profiteurs, des traîtres ? Dénonciations, indignations, révoltes; Enquêter, confisquer, punir: les régulations.
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