L’Araignée du cerveau est l’histoire d’une jeune fille qui s’invente un frère, tue ses parents et va en prison. Puis qui revient, croit-elle, chez elle après sept années. Elle va puiser dans un imaginaire polymorphe les éléments nécessaires pour supporter le souvenir d’une enfance étouffée, privée de sa substance, de joie et d’amour.
Ce récit du retour au foyer familial est d’autant plus troublant que les scènes se répètent comme des variations souffrant quelques altérations : un tremblement permanent. Il se construit entre le souvenir d’un passé incertain, un présent instable, à travers des personnages qui tournent comme les aiguilles d’une montre dans un espace clos. Dans une savante mise en abîme, les espaces se réduisent progressivement jusqu’à ce que nous découvrions que tout ce qui a été joué n’est qu’un ensemble de voix et d’images qui se tissent dans le cerveau de la jeune fille, prisonnière d’une famille absente. De fait, il n’est pas toujours facile de différencier ce qui est réel de ce qui a été inventé. Que se passe-t-il quand les émotions de l’enfance nous ont été volées, quand l’on nous dérobe le bien le plus précieux de la vie, celui d’inventer notre propre langage ?
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