« Pendant sa dernière interprétation sur scène du Malade imaginaire, Molière, gravement malade, avait été maquillé pour donner l'image de la santé.
On le porta crachant le sang du théâtre à chez lui (au son de la musique de Purcell pendant qu'on montait l'escalier). Des religieuses venues d'un couvent entourèrent son lit, alors que les comédiens jouant les apothicaires se pressaient autour de lui sur la scène une heure auparavant. Il n'y avait pas de prêtre pour donner l'absolution. Depuis, le fauteuil de cuir aujourd'hui vieux de quatre cents ans sur lequel il était assis au théâtre ce soir-là n'est utilisé que par des acteurs interprétant ce rôle. »
John Berger disait de son disciple Michael Ondaatje qu'il écrivait des « romans cubistes ». C'est aussi le cas de sa poésie : de Billy the Kid/Oeuvres complètes à L'Année des dernières fois, le lyrisme d'Ondaatje dessine une figure semblable à un puzzle auquel il manquerait toujours une pièce. Textes en forme d'énigme, mots sur le bout de la langue, souvenirs à demi effacés, profils perdus, vestiges, objets cassés.
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