Trop souvent, lorsqu'il est question de l'état de la planète, on songe aux
guerres et conflits, à la politique plutôt qu'à l'écologie. 2003 nous oblige
à ne plus oublier cette dernière dimension : tremblement de terre dévastateur
en Iran ; des inondations, une canicule exceptionnelle et meurtrière
doublée de sécheresse en France - les catastrophes naturelles et
écologiques n'ont pas manqué, alors que piétinaient les discussions
internationales sur la limitation des émissions de gaz.
Pour ce qui est des guerres, celle conduite avec succès par la coalition
anglo-américaine pour renverser le régime de Saddam Hussein en Irak a
dominé toutes les autres crises, moins encore par sa rapidité d'exécution
militaire que par l'impréparation politique avérée du rétablissement
de la paix. La lutte internationale contre le terrorisme a permis de justifier
des alliances avec des régimes hier encore jugés peu fréquentables,
ou permis à certaines dictatures de mener une terrible répression, à Cuba
notamment, dans une relative indifférence des gouvernements et des
opinions.
En France, l'obsession du rétablissement des comptes publics dans le
cadre de la monnaie unique européenne a conduit à des coupes claires
dans les allocations chômage, alors que le pays, à la traîne de la reprise,
détruisait plus d'emplois qu'il n'en créait.
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