L'animal nourricier
« Il n'est pas surprenant que tuer des êtres vivants pour s'en nourrir pose aux humains, qu'ils en soient conscients ou non, un problème philosophique que toutes les sociétés ont tenté de résoudre. » Ce constat de Claude Lévi-Strauss est le point de départ du questionnement qui sous-tend cet ouvrage.
Abattre un animal est en effet une chose grave, qui soulève une interrogation sur le geste prédateur, et entraîne une conscience du meurtre, encore accrue par le degré de proximité de la victime.
Faire appel aux animaux - des mammifères aux invertébrés - pour se nourrir, entraîne une certaine vision du vivant et de la nature environnante. L'alimentation carnée véhicule bien des valeurs culturelles, qui varient avec le temps et les groupes sociaux : appréciée pour son goût, son prestige, ou sa valeur symbolique, considérée comme indispensable pour les protéines qu'elle apporte, la viande est aussi l'objet d'un grand nombre d'interdits.
Par la démarche de l'observation directe et la mise en regard de plusieurs sociétés (de l'Espagne au Japon) dans leur rapport à un animal spécifique, ce volume interroge, à partir des différentes formes de traitement, d'exclusion ou de consommation, les représentations singulières construites autour d'espèces emblématiques : cheval, taureau, renne, chien, baleine, insectes...
Depuis 1977, la Société des Études Euro-Asiatiques étudie les échanges de toute nature qui ont marqué les modes de vie et les cultures des peuples de l'Europe et de l'Asie. Faisant appel aux meilleurs spécialistes, elle offre un lieu propice à la rencontre des savoirs et au dialogue de diverses disciplines : ethnologie, histoire et archéologie, sciences des religions et des littératures. Elle a son siège au musée du quai Branly à Paris.
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