Logement
L'âne peut vivre dehors toute l'année, à condition de disposer d'un abri à trois côtés fermé au nord, à l'est et à l'ouest, bien étanche car l'âne a horreur de la pluie! On peut aussi l'installer dans une écurie, en box ou à l'attache dans une stalle, ou encore en stabulation avec d'autres ânes à condition qu'ils s'entendent bien.
Alimentation
Animal issu de terroirs arides, l'âne est frugal. S'il travaille peu ou pas, il peut vivre de l'herbe de son pré, et en hiver, de foin. La paille lui fait toujours plaisir et est très digeste. Si l'âne travaille ou si le fourrage est insuffisant, on peut supplémenter avec des céréales (orge ou avoine en quantité modérée) ou des aliments complets pour chevaux de club. Pour varier son alimentation, on peut lui donner un peu de son humidifié, des carottes coupées en rondelles, des quartiers de pommes, des croûtons de pain rassis. Seuls interdits: le blé, très échauffant (risque de coliques ou de fourbure), les ensilages (réservés aux bovins) le pain frais (risque d'obstruction de l'oesophage). En aucun cas l'âne ne doit consommer de l'herbe fermentée (produit de la tonte d'une pelouse, par exemple). Méfiez-vous des plantes toxiques: des débris de la taille d'une haie contiguë à son pré peuvent se mélanger à l'herbe et ne pas être détectés par votre âne. Méfiez-vous tout particulièrement de l'if, mortel à très petite dose. Bien sûr, l'âne doit recevoir de l'eau fraîche à satiété, très régulièrement donnée, ou mieux, laissée à discrétion et régulièrement renouvelée. Une pierre à sel (vendue dans les coopératives ou les magasins de sport au rayon équitation) est très utile: l'âne aime lécher du sel, qui lui est d'ailleurs indispensable.
La santé
L'âne est un animal rustique, très rarement malade. Bien soigné, il peut vivre couramment une quarantaine d'années, voire davantage. Comme le cheval, il peut toutefois être sujet à la fourbure (grave congestion au niveau des pieds le plus souvent due à la suralimentation) et aux coliques (toujours à prendre au sérieux). Curieusement, l'espèce asine ne contracte jamais la gourme. Mal entretenu ou mal nourri, l'âne peut aussi présenter des maladies de peau (teigne, poux...) ou un parasitisme intestinal important (strongles, ascaris notamment). Des démangeaisons d'origine allergique (dermite estivale récidivante) peuvent également apparaître, et sont difficiles à soigner. Évitez toujours d'acheter un âne dont la crinière et la queue présentent des lésions de grattage.
Une hygiène simple et bien conduite permettra à votre âne de rester en bonne forme. Veillez à son alimentation: s'il reste dehors l'hiver, pensez à augmenter sa ration, mais ne le suralimentez pas (naturellement frugal, l'âne est facilement sujet à l'obésité). Un pansage régulier permet de détecter un éventuel parasitisme externe, et le parasitisme interne sera contrôlé par l'administration, deux fois par an au moins, d'un vermifuge (les plus simples sont les «pâtes» pour chevaux présentées en grosse seringue buccale très facile d'emploi). Attention: certains produits ne conviennent pas aux ânesses gestantes.
Une vérification annuelle des dents par un dentiste équin évitera les problèmes liés à une mauvaise mastication, notamment si l'âne n'est plus tout jeune.
L'âne devra être régulièrement vacciné contre le tétanos (impératif, avec rappels assidus), la grippe (recommandé si l'âne est amené à rencontrer d'autres équidés, dans les foires ou concours par exemple); la rage (qui n'est plus obligatoire) et éventuellement la rhinopneumonie chez les ânesses pleines.
La toilette
L'âne se salit peu et son poil gras s'entretient facilement. En outre, il déteste l'eau: ne lui infligez donc pas inutilement le désagrément d'une douche. Un coup de brosse régulier permet de surveiller le bon état de la peau et crée une relation entre votre âne et vous: c'est une occasion de lui parler! La crinière, droite et courte, s'entretient très facilement, ainsi que la queue. Au printemps, on peut accélérer la chute du poil d'hiver en passant l'étrille très doucement sur la croupe, l'encolure et le ventre.
Pieds et ferrure
Les pieds de l'âne sont très durs, et s'usent peu. Toutefois, si l'âne travaille régulièrement sur des chemins caillouteux ou sur le macadam, on peut le ferrer. L'avalure (pousse de la come) est de 1 cm par mois. La ferrure devra donc être renouvelée environ tous les deux mois. Si l'âne n'est pas ferré, le maréchal ou une personne compétente devra procéder de temps à autre à un parage, qui consiste à tailler la corne des sabots pour éviter qu'ils se déforment. Les sabots doivent être soigneusement entretenus: à l'aide du cure-pied, on retire la terre et les petits cailloux ou le fumier qui peuvent y rester coincés, et on passe de temps à autre un onguent spécial pour les pieds des chevaux.
Quand appeler le vétérinaire?
Un âne malade est triste, se tient au bout de sa longe s'il est attaché, a les oreilles basses. S'il ne mange pas sa ration, c'est un signe d'alerte très important. Prenez sa température rectale: la normale est de 36o5 à 37o5.
Le rythme respiratoire normal est de 10 mouvements par minute, le pouls normal est de 40 pulsations par minute.
Si l'âne se roule ou se couche fréquemment, il a sûrement des coliques: appelez l'homme de l'art sans délai.
En cas de blessure, vous pouvez procéder vous-même à la désinfection d'une plaie simple et non hémorragique. Mais attention aux coups de pied! Pour toute plaie pénétrante - notamment au niveau du sabot - faites un rappel de vaccination antitétanique.
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