L'Amertume du triomphe ajoute une facette supplémentaire aux talents multiples d'Ignacio Sánchez Mejías: le torero célèbre, le dramaturge, le journaliste, le comédien, le pilote d'avion, l'homme du monde, l'instigateur du complot littéraire de la Génération de 27, le président du club de football du Betis Séville était aussi romancier... Ce court roman, récemment retrouvé dans les archives familiales, est un petit bijou de classicisme et d'originalité. La peur, l'ambition, l'amour impossible, l'engagement total et choisi, la mélancolie de l'impuissance. Tous ces sentiments qui s'expriment sans concession, sans limites, sont ici décrits de l'intérieur par un homme qui, comme torero, accepte le prix de ces dangers, et comme écrivain s'interroge sur ces défis et leur vanité.
L'Amertume du triomphe est le seul roman écrit par un torero célèbre. Il est inachevé. Comme le fut la vie d'Ignacio Sánchez Mejías, surtout connu en France par l'extraordinaire poème « Chant funèbre pour Ignacio Sánchez Mejías » que son ami Federico García Lorca écrivit après sa mort dramatique, en 1934, des suites des blessures infligées par un toro d'Ayala, le 11 août, « à cinq heures de l'après-midi », dans les arènes de Manzanares.
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