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Au lendemain du 11 septembre 2001, le New York Times titrait sa une : « Les États-Unis attaqués ». Il avait compris combien, plus qu’ailleurs, l’Amérique pouvait être mise en péril à travers ses symboles. La nation américaine : une invention qui pouvait être détruite comme elle avait été construite. C’est un essai sur l’Amérique qu’écrit ici Greil Marcus, une Amérique édifiée sur l’idée d’un pacte avec elle-même suivant le vieux modèle du peuple élu et de son alliance avec Dieu. Lincoln, Martin Luther King Jr, Philip Roth, Dos Passos ou David Lynch : dans son glissement du politique vers la littérature, le cinéma ou la musique, Greil Marcus nous fait revivre le pacte américain, cette promesse impossible à tenir. « Un livre puissant, déconcertant, dérangeant. […] Le passé ne passe pas bien, nous avertit Marcus. Il nous hante. Tendez l’oreille : il y a des momies dans les archives, des squelettes dans les placards, des Indiens dans les armoires, des fantômes dans le grenier, et des secrets écrits à l’encre invisible au dos des grands textes fondateurs – mais il n’y a pas de monstres sous votre lit. » – Village Voice