« L'été est long à Okinawa, écrit Medoruma Shun. Il y a une trentaine d'années, les enfants jouaient tout le temps dehors. Sans les poissons combattants qui ondulaient de leur longue queue bleue dans une eau claire jaillissant au milieu des rochers,
ni les expériences de mon enfance entièrement plongée dans la nature, les forêts et les montagnes d'Okinawa, je pense que je n'aurais pas pu écrire ces histoires. » Medoruma Shun est né en 1960. Ses nouvelles ont été couronnées par les très prestigieux
prix Akutagawa et Kawabata.
Nouvelles traduites du japonais par Myriam Dartois-Ako, Véronique Perrin et Corinne Quentin
« Un jour, la rumeur s'est répandue qu'on entendait le chant d'une femme sur l'îlot-cimetière. L'endroit suscitait régulièrement ce genre d'histoires... »
Dans ces six nouvelles, la légende eSt comme un recours face à l'étrangeté parfois monstrueuse du monde. Ainsi
les sanctuaires des forêts sacrées vibrent des danses et des invocations des prêtresses kaminchu, simples paysannes frappées du don de double vue. L'enfant rêveur voit sans effroi ce que les autres ignorent, car les âmes des disparus n'apparaissent qu'aux coeurs simples. Et les esprits qui circulent autour de nous deviennent très loquaces dès qu'un vivant les distingue.
L'univers de Medoruma Shun tient son pouvoir d'envoûtement de la synthèse lumineuse entre son enfance dans
le très singulier Japon d'Okinawa et un fonds de traditions et de croyances toujours vivaces.
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