On respire mal en ville. Si on a réussi à limiter et à maîtriser partiellement les émissions industrielles, un nouveau type de pollution urbaine apparaît. Plus insidieux et plus diffus, il n'en est pas moins nocif. Le chauffage des habitations, l'élimination des déchets, la circulation : autant de facteurs qui contribuent à vicier l'air de la ville.
La pollution a aujourd'hui largement dépassé les limites du seul territoire urbain. Elle a atteint une échelle planétaire. Ses effets, déjà sensibles, sont des plus spectaculaires : notre climat change, certaines maladies respiratoires, comme l'asthme, se propagent à la vitesse d'une épidémie. Notre équilibre de vie se trouve directement menacé.
Les solutions ne peuvent être simplement techniques. Elles engagent non seulement la communauté et les pouvoirs publics - leur gestion du territoire urbain et leur politique énergétique -, mais aussi chacun d'entre nous. Là réside toute l'originalité de l'analyse que proposent William Dab et Isabelle Roussel : la pollution nous concerne tous, parce que nous la subissons, mais aussi parce que nous la produisons et, pour y remédier, il nous faudra changer nos comportements quotidiens, collectifs et individuels, et les termes du dialogue entre citoyens, experts et décideurs.
Médecin épidémiologiste, William Dab a enseigné dans de nombreuses structures, dont l'Ecole nationale de la santé publique et l'ENA. Il est également président du Conseil scientifique du programme de recherche pour une meilleure qualité de l'air et ancien délégué général de l'APPA (Association pour la prévention de la pollution).
Professeur émérite à l'Université de Lille-I, Isabelle Roussel est également présidente du Comité régional Nord-Pas-de-Calais de l'APPA.
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