Ce nouvel attentat ornithologique est en trois parties
nettement marquées.
Envisageant pour commencer la lecture sous un angle
sportif, je propose en guise d'échauffement l'étude approfondie
de l'aigle grec, à savoir de ce que nous ont légués les
Grecs à son propos. On me voit donc courir sur les traces
des textes anciens et revenir très essoufflé.
Le lecteur musclé par cette première partie suivra sans peine
la deuxième. Je me risque là en plein ciel et compose une
série de pages à la gloire des rapaces européens. On se doute
qu'il ne s'agit pas seulement d'un guide ornithologique. Ces
portraits jetés de l'aigle, de l'épervier ou de la buse disent
aussi bien le monde où nous vivons.
La dernière partie de l'ouvrage est commandée par le
Condor. Divers personnages partis dans les Andes équatoriennes
enquêter sur cet oiseau monstrueux n'en reviendront
pas. En son temps, un écrivain a épuisé un cachalot. Mon pari
était d'épuiser le condor. De promenades aux alentours de
Quito en expériences chamaniques, tous mes personnages
sont avalés par la bête. Mais soyez sans inquiétude, l'auteur, et
son lecteur, si de justesse, et très secoués, en réchappent.
Si ces trois parties ont été réunies, c'est qu'elles indiquent
trois voies, trois manières, trois prises en main du monde qui
puissent lui faire rabattre son caquet et laisser chacun un peu
plus libre. D'où le titre.
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